Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/387

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Frontin

C’est que…

Le chevalier

C’est que… C’est que… Va-t-en.

Frontin

C’est que… C’est que… Va-t-en. Sans me faite prier,
Je sors, crainte de voir mal payer ma franchise.
Mais vous n’y perdrez rien, car voici la Marquise.

(Il sort.)

Scène III

LA MARQUISE, LA COMTESSE, LE CHEVALIER.
La marquise

Hé bien, mon fils ! Peut-on sur votre entêtement
Vous dire encore un mot ? Quoi ! Raisonnablement
Pouvez-vous renoncer à l’aimable Julie,
Et vous livrant en proie à votre fantaisie,
Préférer votre erreur au plus tendre lien ?
Je veux votre bonheur, vous détruisez le mien.

Le chevalier

Je vous dois tout, madame ; et ma reconnaissance…

La marquise

Paye tant de bienfaits par une extravagance.

La comtesse

Ma Sœur, ménagez-le…

Le chevalier

Ma sœur, ménagez-le… Oui, si c’en est une enfin,
Que de suivre son goût, ou plutôt son destin.