Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/411

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

De répondre à mes vœux ? Vous ne pouvez m’entendre.
Ah ! du moins sans parier, un cœur sensible et tendre

(Zinca a les yeux baissés.)
Répond par les regards. Zinca, que vos beaux yeux

Me dédommagent donc d’un silence odieux.
Rien qu’un regard un seul. Que faut-il que je fasse ?

(Il se jette à ses genoux.)
Faut-il à vos genoux demander cette grâce ?

Zinca, vous m’y voyez ; et j’attends, en tremblant,

(Zinca paraît effrayée, et ensuite contrefait un rire baroque.)
Mon Arrêt… Vous riez ! Quoi ! D’un rire accablant

Vous payez mon amour ? Vous êtes une ingrate.
Plus cruelle cent fois… En vain ma plainte éclate ;
Elle ne m’entend pas. Que je suis malheureux !

(Avec emportement.)
Frontin ! Frontin !
Frontin, tout tremblant.

Frontin ! Frontin ! Monsieur !

Le chevalier

Frontin ! Frontin ! Monsieur ! Dis-lui-donc, si tu veux,
Qu’elle a le plus grand tort.

Frontin

Qu’elle a le plus grand tort. Que diable lui dirais-je ?

Le chevalier, à Lisette.

Mais, toi, fais lui sentir…

Lisette

Mais, toi, fais lui sentir… Après vous, que ferais-je ?

Le chevalier

Mais fais la convenir qu’elle a conçu pour moi
La haine ou le mépris le plus affreux.