Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/90

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à couper qu'vous r’gouleriez votre maraine sur toutes sortes. Pour au sujet de cadet Hustache qui a donc chanté l'plus fort (pendant deux heures) de la Compagnie, c’est un fignoleux, mais y fait trop l’fendant, à cause qu’il a du bec, et qui fait la rusmétique comme un abbé, y veut fringuer par d’ssus nous : Y n’a qu’faire de tant faire ; je l’connais ben, c’est un petit chien de casseux qui a des sucrés nazis un peu trop de rechef, qu’il n’y ravienne pas davantage à mon occasion toujours, car je le r’muerais d’un fier goût ; et sans l’honnêteté que j’vous dois, j’y aurions fait voir qu’javons des bras qui valont ben sa langue ; ai-je ty affaire d’avoir besoin de ça moi ? il m’a fait tout d’vant vous une dérision sur la chanson que j’avons chanté en vote honneur. Ça fait-y plaisir à un queuqu’un comme je pourrais être ? J’voudrais ben voir, pour voir comment y frait pour en faire lui qui fait tant, l'olimberius. Ste chanson alle est belle et bonne, alle devient d’un d’mes amis que je connais qu’est cheux un bureau d’la barrière des Jinvalides, qui a d’l'esprit, dame ! faut voir ! et qu’en mangerait quatre comme cadet Hustache, j’y avons payé du vin pour ça et j’vous l’envoyons, comme vote volonté l’désire.


Air : En passant sur le Pont-Neuf.

Je suis amoureux très-fort
(En vla pour jusqu’à ma mort)
De la plus belle parsonne
Qui gn’aye dedans Paris,
Et c’est squifait que j’ly donne
Mon cœur qu’alle m’avait pris.

Je ly jure sur ma foi
Que je l’aime autant que moi ;