Page:Vadé - Œuvres de Vadé, précédées d'une notice sur la vie et les oeuvres de Vadé - 1875.djvu/98

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est un chat, là ! et puis vous, vous serez un chien, excusez au moins, c’est que j’supose ça. Et moi j’serai, révérence parlé, une Dame, que j’serai la maîtresse du chat et puis la maîtresse du chien ; n’est-y pas vrai que s’chat fra des singeries ! Et pis moi, j’rirai. L’chien aura une aute magnere pour être avenant, y m’suivra, y m’carressra, et moi je l’flatterai, et j’aurai envers ly une façon d’amiquié, parce qu’c'est par amiquié que ste pauve bête fait tout ça ; au lieur que l’chat n’jouë qu’par accoutumance et pour la récréance d’ly-même, ça m’réjouira mes yeux de l’voir ; mais vla tout ; par ainsi vous voyez ben qu’c’est vous qui est pus-tôt dans la perférance que j’choisis pour l’meyeur partage ; vous en voulez à Cadet Hustache de s’qui vient cheux nous, moi je n’peux pas l’renvoyer ; voyez donc ça serait-y gracieux ? Ma mère trouvrait ça une injure pire qu’une offense dont on frait au jeune homme, parqu’c’est une mal’honnêté d’être incivile au sujet du monde sans sujet, et puis avec ça ma mère m’demandrait d’où vient qu’ça est comme ça ? Faudrait donc après que j’dise, c’est Monsieux Jérôme Dubois veut qu’ça soit comme ça, parce qu’si ça n’est pas comme ça, y s’renvoyera l’y-mème d’cheux-nous ; ensuite ma mère alle frait l’train comme un sarpent, et j’en serions mauvais marchands ; v’nez plutôt rire tout d’même qu’les autes, et puis ensuite vous voirez qu’je n’frai d’l'amiquié qu’à vous, parce que s’n’est qu’à cause d’vous que j’suis,

Votre, etc.