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Page:Vallory - Un amour vrai.pdf/162

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L’ÂME ERRANTE.




CHANT I.


Une enfant agonisait, secouée par les dernières convulsions ; une mère sanglotait, la tête enfouie dans les oreillers du lit de la pauvre petite ; puis un cri se fit entendre, puis rien… Une âme se perdait dans le grand que sais-je qui trouble tout le monde, grands et petits, croyants et athées… Cette âme, elle quittait à regret ce doux petit corps amaigri, naguère blanc, rose, parfumé, dorloté, et qui avait sept ans, sept ans ! l’âge où le cœur sent déjà et se souvient, mais où la tête ne prévoit pas encore, où le flot de la vie déborde dans une caresse, le baiser d’une mère, baiser qui a toutes les tendresses de la passion, sans