Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/106

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le poëte.

EtOr voici l’unité des races qui commence,
Et l’Europe devient une famille immense.
Une commune idée unit peuples et rois.
Les châteaux fraternels répondent aux beffrois.
Vingt nations, hier étrangères entre elles,
Imposent aujourd’hui silence à leurs querelles,
Et marchent, se tendant l’une à l’autre la main,
Dans la même pensée et le même chemin,
Vers le tombeau du Christ, ce rendez-vous des glaives.
Ô soleil d’Occident, voilà que tu te lèves !
L’Europe semble un camp de l’un à l’autre bout,
Et tous ses fils armés, ses peuples sont debout.
Trompettes des châteaux, cloches des cathédrales
Et tocsins des cités, toujours remplis de râles,
Parlent la même langue et poussent à la fois
Le même cri du cœur avec la même voix.

Ô monde, prête Et la mort


L’APPEL AUX ARMES.
les chaumières.

EtMes sœurs, hâtons le pas. Nous sommes les chaumières
Qu’à son berceau le Christ appela les premières.