Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/107

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Ne devons-nous pas être — humble et pieux souci ! —
Auprès de son tombeau les premières aussi ?
Nos fléaux sont pesants ; nos faux sont aiguisées,
Et nos fils ont des mains au travail exercées :
Ils sauront battre l’aire et faucher d’un bras sûr
Le champ des bataillons comme un champ de blé mûr.

les châteaux.

DuC’est à nous de marcher les premiers ; car nous sommes
Du rang des chevaliers, du rang des gentilshommes ;
Et, dans nos fossés verts où murmurent les joncs,
On ne peut condamner à l’ennui nos donjons,
Ni, quand nos chefs s’en vont, nous laisser en arrière,
Nous qui sommes vêtus de cuirasses de pierre
Et qui ne portons pas des casques de créneaux
Pour ne les voir servir que de nids aux moineaux.

les basiliques.

DuQuoi ! vous vous en iriez sans nous, les basiliques ?
Les arches du Seigneur, ainsi qu’aux temps bibliques,
Ont leur place marquée à ce grand rendez-vous ;
Car ne sommes-nous pas châteaux-forts comme vous ?
Nous sommes à la fois le cœur et la pensée.
À nous de diriger l’Europe menacée