Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/112

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Car voyez, mes Normands, mes Saxons, mes Gallois,
Le Calvaire saigner une seconde fois !

l’allemagne.

Accourez, mes vaillants ! Car chacun de mes chênes
Promet une massue à vos luttes prochaines,
Ô mes héros sortis des héros disparus
Au fond des bois obscurs où l’ombre de Varus
A cherché, cinq cents ans, dans le sombre silence,
Ses vieilles légions détruites par la lance !

la scandinavie.

Des ouragans du pôle, ô mes fiers matelots,
Entendez-vous souffler la trompe sur les flots,
Et mugir sur la mer, Sahara d’ondes glauques,
Le simoun boréal avec ses bouches rauques ?
Dirigez vers le Sud, où mes braves s’en vont,
Vos navires connus de l’Océan profond ;
Car je ne voudrais pas, moi fille des orages,
Dans les combats du Christ voir manquer leurs courages.

la bretagne.

Ni moi, mes paladins aux glaives belliqueux.
L’histoire n’en pourrait citer de plus grands qu’eux.