Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/113

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Des héros du Saint-Grâl et de la Table ronde,
Jusqu’à mes pâtres, faits pour l’arc et pour la fronde,
Tous sentent dans leurs cœurs fermenter les vertus
Et brûlent d’égaler les compagnons d’Arthus.

la belgique.

Ni moi, dont les châteaux sur les flots de la Meuse
Et sur les rocs baignés par l’Amblève écumeuse
Se dressent, et, tout fiers de leur pieux trésor,
Des gloires du passé se souviennent encor,
Je ne voudrais laisser de mes guerriers épiques
Se rouiller dans les tours les lances et les piques.
Car j’eus Pépin d’Herstal et j’eus Charles Martel.
J’ai nourri de mon lait ce géant immortel
Que l’histoire a nommé Charlemagne et dont l’ombre
Jette encor ses clartés dans notre époque sombre.
Et maintenant voici que mon duc Godefroi
Ceint son glaive lorrain, sceptre futur d’un roi.

l’italie.

Ô remparts de Sion, pour venir à votre aide,
J’ai mes braves aussi, Bohémond et Tancrèda.
Venise a ses vaisseaux armés de lourds crampons.
Gène et Pise ont leurs nefs, galères à trois ponts