Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/124

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

le vieux de la montagne.

C’est moi qui te le dis, moi…Ton nom peu m’importe.
Puisque la nuit t’amène ici, voilà ma porte.
La tente du désert et la tour du rocher
Sont ouvertes toujours pour qui veut approcher.
Entre. Que le Seigneur soit avec toi, mon hôte.
Entre, et repose-toi, car la montagne est haute.
Puis, si, dans ton esprit moins obscur que le mien,
Luit le soleil d’Allah sans qui l’on ne voit rien,
Parle-moi ; car d’erreurs notre argile est pétrie.
Mais un seul mot d’abord. Voyageur, ta patrie ?

l’inconnu.

La terre.

le vieux de la montagne.

La terre.Ta tribu ?

l’inconnu.

La terre. Ta tribu ?Toute l’humanité.
Ma patrie ! ah ! quel mot barbare, en vérité !
Mot forgé d’égoïsme et composé de haine,
Mais qui n’a point de sens dans une langue humaine,