Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/157

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Dans nos troncs décharnés toute sève est tarie,
Notre règne est passé. Le passé, c’est la mort.

Ô monde, prête Et la mort


HYMNE DES SIÈCLES NOUVEAUX.

Notre règne est venu. L’avenir, c’est la vie.
De son chemin d’hier votre vaisseau dévie,
Des races Ô peuples désolés.
Pour guider vers le port vos rames et vos voiles,
Il faut un autre phare, il faut d’autres étoiles
Des races À vos cieux dépeuplés.

Ô monde, prête Et la mort

Ces étoiles, c’est nous ! Ce phare, nous le sommes !
Nous venons apporter notre lumière aux hommes.
Nous sortons de la nuit pour leur rendre le jour.
Car toute obscurité doit enfin disparaître.
Le juge dans la loi, dans le temple le prêtre
Ne verront plus régner que le seul Dieu d’amour.

Ô monde, prête Et la mort

Nos flambeaux inconnus à tous les Zoroastres
Montent sur l’horizon comme de nouveaux astres,
Des races Et déjà nous voyons
La terre prodiguer ses trésors moins avares
Et les fronts ulcérés des Jobs et des Lazares
Des races Se couvrir de rayons.

Ô monde, prête Et la mort