Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/159

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Tous les antres du mal ferment leurs sombres porches,
Et voilà que succède à la lueur des torches
Des races La clarté du flambeau !

Ô monde, prête Et la mort

le poëte.

Un clairon de lumière a vibré dans les nues
Et répand dans les cieux ses splendeurs inconnues,
Rayonnement superbe et semblable à celui
Qui sur ton humble crèche, ô Bethléem, a lui.
Tous les peuples, les uns le cœur plein d’espérance,
Les autres frémissant de quelque horrible transe,
Sont dans l’attente ; et l’on regarde, et l’on se dit :
— « C’est un astre d’espoir. »
— « C’est un astre d’espoir. » — « C’est un astre maudit. »
— « Non, c’est l’aube qui naît. »
— « C’est un astre d’espoir. » — « Non, c’est le soir qui tombe. »
— « L’aurore de la vie. »
— « C’est un astre d’espoir. » — « Ou celle de la tombe. »
— « L’âge nouveau qui s’ouvre, et, promis dès longtemps,
« Au monde rajeuni vient rendre son printemps. »
— « Le sablier s’écoule, et les heures s’arrêtent. » —
Non, c’est l’éclosion des siècles qui s’apprêtent,
Crépuscule du jour qu’attend l’humanité