Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/162

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De code à double sens, qui, toile d’araignée,
Ne saisit que toi seule, ô mouche dédaignée,
De rois, Nemrods toujours armés de leur épieu,
Qui se proclament fils de la grâce de Dieu,
Hélas ! comme si nous, vains néants qu’il tolère,
Ô peuples, nous étions les fils de sa colère.
Du passé disparu rappelant le retour,
Les Césars vainement escaladent leur tour.
Guetteurs désespérés, en vain leurs sentinelles
À sonder l’avenir fatiguent leurs prunelles,
Sans rien voir, par delà cette obscure cloison
Dont les préjugés morts formaient leur horizon,
Que l’accomplissement de ce que l’homme espère,
La vaste ascension des races qui s’opère,
Le vrai jour qui succède aux ombres de la nuit,
Et l’aube qui pour tous enfin s’épanouit.

LaDonc la voici s’ouvrir cette ère magnifique
Où chacun remplira sa tâche pacifique ;
Où, la guerre fermant son sinistre portail,
On ne se défîra qu’aux luttes du travail ;
Où le canon, folie à jamais disparue,
Va céder pour toujours sa roue à la charrue ;
Où les peuples captifs, rentrés dans leur Sion,
Vont s’ouvrir tout le champ de la création.