Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/26

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Et les fleuves, roulant aux mers leurs grandes eaux,
S’entretiennent du Christ avec leurs longs roseaux.
Dans l’idiome obscur dont se servent les bouches
Des antres conversant avec les monts farouches,
Dans le bruit des forêts, dans le bruit des torrents
Et des vents, ces chasseurs des nuages errants,
Toute langue répète, ou chante ou balbutie
Ce nom de l’Oint de Dieu, c’est-à-dire Messie.
Car la nature entière a compris l’inconnu,
Et senti que le jour du salut est venu,
Aube des temps nouveaux, promis à nos ancêtres
Et que nîraient en vain les docteurs et les prêtres,
Pharisiens qui n’ont, par les yeux de leurs clercs,
Jamais sondé l’esprit des textes les plus clairs.

Jamais sondé l’esprit des

LES VOIX.xxxxxxxxxxxx
la nuit.

Tracez votre aire au ciel, ô bâtons des augures,
Et dites ce qu’on voit sous mes voûtes obscures.

les devins.

De l’Orient voici venir vers Israël
Un astre que jamais on n’a vu dans le ciel.