Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/31

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Memnon lui chantera son cantique de deuil,
Et tous mes sphinx feront cortège à son cercueil.

le sépulcre de joseph d’arimathie.

Pyramides que l’homme éleva dans l’espace,
Écueils que bat le flot du simoun quand il passe,
Tombeaux qui rassemblez, depuis plus de mille ans,
Des générations de princes dans vos flancs,
Cavernes de lions couronnés et d’hyènes,
Antres des Sésostris et des races anciennes,
Monuments qui dressez vos sommets au ciel bleu.
Vous êtes trop étroits pour contenir un Dieu !

Ô monde, prête Et la mort

le poëte.

Donc le Messie est né qu’entrevit l’œil des sages,
Comme un astre attendu, dans la brume des âges,
Aube des temps meilleurs que nous avions rêvés.
Car il fallait un Dieu pour vider l’ossuaire.
Où le Lazare humain dormait dans son suaire,
Et pour crier aux morts : « Levez-vous et vivez ! »

Ô monde, prête Et la mort

Seigneur, ta créature en ses routes funèbres,
Loin des sentiers du ciel, marchait par les ténèbres ;