Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/38

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les étoiles.

Au mont des Oliviers le vent nocturne pleure.
On entend sangloter les arbres qu’il effleure ;
Car le Sauveur est là sur l’herbe prosterné,
De sombres visions partout environné.
D’un calice sanglant à ses yeux dans l’espace
Le fantôme obstiné toujours passe et repasse.
Lui, le cœur plein d’angoisse et de larmes, il sent
Ruisseler de son front une sueur de sang,
Et, pendant que la brise en ses cheveux se joue,
Le baiser de Judas frissonner sur sa joue.
Puis encore là-bas il voit à l’horizon
Les torches apparaître avec la trahison.

le poëte.

Éperviers du Carmel, fils des régions hautes
Où s’accrochent les nids dont vous êtes les hôtes,
Savez-vous, éperviers aux yeux fauves et gris,
Pourquoi Jérusalem élève au ciel ces cris ?

les éperviers.

Le Temple est dans la joie et la ville est en fête,
Et les toits des maisons se peuplent jusqu’au faîte