Page:Van Hasselt - Les Quatre Incarnations du Christ, 1867.djvu/92

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

J’ai vu ce que le temps fait de ces choses-là,
Et j’en ai le dégoût au cœur, foi d’Attila.
Or, puisqu’il faut mourir, et que ton heure approche,
Puisqu’on creuse déjà ton caveau dans la roche,
Que de ta pourpre on garde encor quelque lambeau
Pour coudre ton linceul et te mettre au tombeau,
Donne-moi ton trésor, et que ta main soit preste.

rome.

Alaric m’en a pris la moitié. Prends le reste.

Ô monde, prête Et la mort


LE TROISIÈME JOUR.
rome.

Quel brouillard de terreur passe devant mes yeux ?
Ils n’aperçoivent plus un coin d’azur aux cieux.
De sombres visions toutes mes nuits sont pleines.
Qu’entend-on sur les monts ? Que voit-on dans les plaines ?
Mes féciaux, tenant la verveine à la main,
Depuis soixante jours se sont mis en chemin.
Aux quatre points du vent que chacun d’eux explore,
Quels spectres ont-ils vus ? Je n’en sais rien encore.
Mais je me sens trembler depuis qu’ils sont partis,
Et je me dis souvent : « Quand donc reviendront-ils ? »