Page:Variétés Tome I.djvu/30

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mais telles femmes sont sujettes à glisser et à mesurer le pavé avec le cul, suyvant ce quatrain :

Ceste femme qui, si debille,
Se fait porter dessoubz les bras,
Si elle estoit entre deux draps,
Elle en lasseroit plus de mille.

M’objecteront davantage qu’elles portent de grandes vertugades. De rechef je leur respondray que c’est la verité ; mais Lycurgue appelle tels lève-culs cages de Taurus et Geminj, où tous bons colliers peuvent aprendre la règle de Rectum persæpe tacemus, joint que le naturel de la femme est tel, qu’il se passeroit plustôt de chemise que de bourrelet.

Les masques et vertugades
D’un tel crédit se sont ornez,
Que les femmes seroient malades
Sans leur culz et cachenez.

Non, non, par necessité necessitante, il faut advouer que les merveilles sont incluses parmy les choses petites. Que dirons-nous d’un grain de froment qui jaunit tous les ans les guerets de l’Europe et de la Thessalie, d’un grain de mil, de panis et autres semences, la recource annuelle de tant de sortes de nations ? Un bon cappitaine se recognoist lors qu’avecque une poignée de gens il deffaict et met en fuite une puissante armée ; un sergent avec un petit bout de plume faict autant d’execution au logis d’un pauvre homme qu’un maquignon parmy un haras pour un quart d’escu. Je n’aurois jamais faict sur les choses petites ; je les finiray jusques au premier jour, avec une reverence du costé gauche à la pedentesque. Valete et iterum valete.