Page:Variétés Tome III.djvu/144

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sance, du jourd’huy jusques à cent et ung an, que chacun, sur peine d’encourir nostre malediction, ait à prendre les dictes deux femmes, afin de multiplier et d’accomplir les commandements de Dieu, ainsy comme il est escript cy-dessus, et pour ogmenter la foy catholique et subvenir à l’encontre desdictz Turcz. Et si le cas advenoit que les dictes deux femmes ne se pussent accorder ensemble, nous voulons et ordonnons que l’homme ait son arbitre d’expulser hors de sa compaignie celle quy fera aulcun bruict et la mettre hors de sa maison et la remettre à ses parents et amys, et qu’il puisse prendre une autre femme que celle qu’il aura dejectée. Et oultre voulons par ces presentes, sur peine d’encourir la malediction cy-dessus enoncée, que la dernière venue soit servie par la première en toutes choses qu’il appartiendra au faict de la maison.

Et s’il advient qu’il y eust jalousie entre les dictes femmes, voulons par ces presentes que les curez et recteurs des villes et paroisses ayent puissance d’excommunier les dictes femmes quy auroyent commis le dict cas, et soyent maudictes de dame Venus et de Junon, les quelles soyent dejectées de la compagnie des aultres et mises recluses en une prison expressement pour elles faicte.

Et pour entretenir paix et concorde entres les dictz hommes en leurs maisons, voulons et ordonnons, sur peine de la dicte malediction, que les dictes femmes soyent doresnavant tondues de leurs cheveux de moys en moys, et les ongles des doyts rongnez de sept jours en sept jours pour le plus.

Et pour eviter toutes noises et desbatz quy pour-