Page:Variétés Tome III.djvu/266

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

Chasque journée une heure ou deux,
Avoir des tantes et cousines
Dans le couvent des Carmelines44
Pour aller jouer en esté ;
Veoir madame de Breauté45,
Amasser force grains de Rome,
Avoir veu de près le sainct homme46,
Garder de sa robbe un morceau
Pour enchasser en un tableau,
Parler des cas de consciences,
Selon qu’on voit les occurrances,
Appeller tousjours à garand
Arnoux, Granger et Seguerand47,
Raconis48, le petit minime ;
Discourir un peu de la rime,
Et, si l’esprit n’est trop fasché,
Songer aux amours de Psiché ;
Mettre un petit de sa science
À bien faire la reverance
À la Bocane49 et la Dupont50,



44. Les Carmélites de la rue du Bouloi, chez lesquelles se faisoient les retraites des dames de la cour. V. Lettres de Sévigné, 15 octobre 1677 et 25 mai 1680.

45. Femme d’Adrien de Bréauté, gentilhomme de la chambre, mort en 1610. V. le P. Le Long, t. 3, nº 31,885.

46. Le Pape.

47. Le P. Seguirand, confesseur du roi. V. notre tome 2, p. 134. Le père Arnoux l’étoit aussi.

48. V. plus haut une note de la Chasse au vieil grognard de l’antiquité.

49. C’est-à-dire à la manière de Bocan, le fameux maître de danse. V. sur lui une note de notre tome 1, p. 135.

50. Autre maître de danse, dont le nom est resté consacré par