Page:Variétés Tome VI.djvu/330

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Le Marchand.

Je m’en vay à Lyon.

Le Soldat.

Que faire là ?

Le Marchand.

Trafiquer, puis qu’il a pleu à Dieu nous donner la paix, au moyen de laquelle les passages sont maintenant libres.

Le Soldat.

Il faut, à mon advis, user en cest endroict de distinction, encores que je sois soldat, et non pas dialecticien. Les passages sont libres et ouverts par les villes, et non pas sus les champs : car il se commet


France et principalement de Paris, sur les cruautés et rançons qu’on leur a fait esprouver (Recueil de L’Estoille) :

Le Paysan.

Je parleray du camp
Et des cruaultes grandes
Des huguenots meschans
Qui vont avec leurs bandes.
Ils viennent dans nos granges,
Aussi dans nos maisons,
En prenant, chose estrange !
Chevaux, bœufs et moutons.

Encor, n’estant content
D’avoir nos biens et bestes,
Nous lie et nous mettant,
Nous bandent yeux et testes,
Nous battent et nous moleste,
Jurant et blasphemant :
« Faut que rançon tu paye,
Cent escus tout comptant. »