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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/111

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— Oh, papa ! on dirait de la confiture de framboise ! Tu dois goûter aussi… et toi, tonton, et vous, mademoiselle !

Et du bout de son index qu’il venait de lécher, il grattait pour nous l’offrir un peu de la matière gélatineuse, rouge rubis, enrobant les lampes de son poste.

— Petit dégoûtant ! se récria Mme Frémiet. Veux-tu bien laisser cette saleté, Dodo : c’est sûrement du poison !

Plus curieux de nouveautés, le père Frémiet consentit à goûter, prudemment, une miette cueillie par lui-même, de l’ongle.

— En effet, pas mauvais du tout, ce machin-là… Mais, tout de même, si ça va se mettre à pousser sur n’importe quoi !… Qu’est-ce que ça peut être ? Qu’est-ce que ça peut donc bien être ?

À Aurore et à moi, on fit l’honneur de présenter la friandise inconnue et suspecte sur des soucoupes et avec des cuillers à café en argent.

Le jeune Oscar l’avait dit : c’était tout à fait, comme consistance et comme goût, pareil à une exquise gelée de framboise…