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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/133

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liée aux plus récents progrès de la science. On peut prédire à coup sûr que celle-ci saura vite endiguer les manifestations turbulentes du « lichen » et en tirer tôt ou tard des applications utiles comme elle l’a fait jusqu’ici de toutes ses conquêtes.

Toutes les personnes douées de la moindre curiosité spéculative apprendront avec un légitime intérêt que cette prolifération de végétaux inconnus n’est pas un accident fortuit, un lusus naturæ, mais bien l’un des résultats de la première expédition astronautique qui ait vaincu la pesanteur et franchi les limites de l’atmosphère terrestre.

Presque tous les articles qui ont été écrits sur le raid de Mlle Aurore Lescure se sont étendus complaisamment sur les pépites d’or « lunaire » recueillies par la jeune astronaute ; mais aucun n’a jugé digne d’être signalée la récolte de poussières météoritiques effectués par elle dans le vide des espaces interplanétaires.

Or, pour la science, ces pépites sont un fait négligeable. Depuis plusieurs années déjà, nous connaissons de façon sûre, par le spectroscope, la présence de gisements d’or sur notre satellite ; et cela ne nous apprendra rien de plus, d’en posséder sur terre des échantillons réels, voire même des kilos et des tonnes. La spéculation seule y trouvera son compte… au début du moins, avant que la surabondance du métal jaune en ait fait s’effondrer les cours.

Pour la science, le seul résultat de l’expédition qui