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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/134

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compte — mais résultat d’une importance primordiale — est la démonstration tangible que l’existence des cosmozoaires n’est pas seulement une hypothèse, mais une réalité grandiose. Le raid de Mlle Lescure apporte une solution définitive à l’un des plus angoissants problèmes de la cosmogonie : celui de l’apparition de la vie sur notre globe.

Rappelons brièvement l’historique de cette théorie.

Dès 1821, le premier, un Français, le comte de Monlivault, eut l’idée que des fragments d’astres, des projections des volcans lunaires chargées de germes auraient pu rencontrer la terre et la peupler.

En 1865, un savant allemand, le Dr E. Richter, donna corps à cette hypothèse, imagina que notre monde était en perpétuelle communication avec les astres par l’intermédiaire des pierres tombées du ciel, les bolides ou météorites. Comme, souvent, ces bolides contiennent des substances charbonneuses qui paraissent provenir de la décomposition d’organismes extra-terrestres, Richter pensait que ces pierres célestes pouvaient parfois contenir des germes sains et saufs. Ces germes, mis en liberté lors de l’éclatement des pierres, après le choc provoqué par leur chute, auraient ensemencé la terre.

La même théorie fut défendue quelques années plus tard par l’illustre savant lord Kelvin. Le physiologiste Preyer, le physicien Helmholtz se laissèrent ga-