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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/179

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Aurore regardait son défenseur avec reconnaissance.

— Vous me rassurez, monsieur. Je redoutais des manifestations hostiles à l’arrivée à Paris de mon père et de Lendor-J. Cheyne, cette après-midi.

Luce n’attendait que cela.

— Chère mademoiselle, vous allez me faire faire la connaissance de M. Lendor-J, Cheyne, que je suis très désireuse de voir. Sa spéculation à l’américaine sur l’or… lunaire (et à son ton ce fut comme si elle eût ajouté : Qui n’existe pas) m’emballe tout à fait. À quelle heure donc, cette arrivée au Bourget ?

— À 15 heures.

— Vous voulez bien, n’est-ce pas ? reprit Luce.

— Qui, Mais comment ?…

Géo trancha la question.

— Faisons une chose. Mon patron Hénault-Feltrie, qui vient de me téléphoner, sera au Bourget pour recevoir MM. Cheyne et Lescure au nom de l’Astronautique française. Je vous prends dans ma turbo, et avec vous quatre, nous aurons encore la place de les emmener à Paris. Malgré tout, ce sera leur rendre service, car je ne crois pas que les Parisiens, sans leur être précisément hostiles, leur réservent un accueil chaud, chaud…

J’espérais qu’Aurore allait refuser la combinaison, mais elle inclina la tête en silence, et Géo conclut :

— Allons, c’est dit. Et nous déjeunons ensemble.

J’espérais voir partir les intrus, qui nous donneraient