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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/21

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joints d’une fermeture étanche qui la dessinait sur la paroi, presque au plus haut du gros cylindre couché.

Comme il n’y a pas encore au monde deux fusées astronautiques en service, c’était indubitablement celle du professeur Oswald Lescure, partie de Columbus (Missouri) aujourd’hui même. À l’intérieur se trouvait Aurore Lescure… ou son cadavre,

Un examen rapide de l’obus me montra que la saillie de rocher sur laquelle il reposait avait crevé un petit hublot rond. Je me baissai, pour tenter de voir à l’intérieur, mais il n’y avait pas assez d’espace entre la pointe calcaire et les éclats de glace brisée. Il s’en échappait une inquiétante odeur de produit chimique.

Je me redressai, en criant :

— Vite, Alburtin ! Elle asphyxie ! Aidez-moi à ouvrir la porte.

Et je saisis, pour la dévisser, l’une des deux poignées encastrées dans les cavités sur la plaque de fermeture du trou d’homme, Une inscription en deux langues, anglais et français, surmontée du drapeau américain et des initiales « M. G. 17, Premier voyage à la Lune », indiquait : « Pour ouvrir, tourner la poignée dans le sens de la flèche ».

— On a prévu l’atterrissage brusqué, fit Alburtin, qui arrivait, tout haletant.

Et il manœuvra la seconde poignée.

Un déclic… La plaque ronde, libérée, se rabattit sur