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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/229

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gereuses que ne pouvaient l’être, au sol de nos rues, celles des véhicules automobiles.

« Les communications ? Sans télégraphe, on le sait, plus de chemin de fer à trafic intensif et rapide, Les câbles téléphoniques résistaient encore, mais depuis hier, les formes de lichen perforantes dont nous parlions plus haut envahissent les relais, rongent l’isolant et corrodent les fils soumis à un trafic continu. La suppression du service (au moins pour le public) évitera la destruction de ces câbles coûteux et dont la pose et l’aménagement ont exigé des années. Même dans Paris, le fonctionnement des tubes à « pneumatiques » dépend des pompes à moteur électrique qui y entretiennent le vide nécessaire à la propulsion des wagonnets.

« L’industrie ? Dans les usines modernes, la plupart des appareils de levage et de manutention au moins sont électriques. Si ce n’est pas leur arrêt complet, la production y sera fortement gênée et ralentie.

« Sans électricité, on le voit, c’est l’ankylose plus ou moins complète du système nerveux et musculaire de notre corps social.

« Et la pensée humaine, elle aussi, est atteinte dans ses sources vives par la suppression des journaux ; peu importe en effet que les linotypes puissent toujours assurer la composition du texte, et même leur clichage, du moment que les rotatives sont immobilisées par l’arrêt de leur force motrice.

« Sans électricité, c’est Paris, ce sont toutes les régions