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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/230

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contaminées, sans éclairage digne de ce nom, sans moyens de transport, sans communications rapides avec l’extérieur, sans journaux, et ajoutons, cela va de soi, sans cinémas ni théâtres… C’est encore 200.000 Parisiens du Plus-grand-Paris réduits à chômer… »

Cela continuait par une liste sommaire des professions qui allaient être privées de travail : 1o En totalité : électriciens, Métro et T. C. R. P., chauffeurs de taxis et autres, personnel des cinémas et théâtres, des journaux au complet depuis le rédacteur en chef jusqu’au dernier balayeur ; 2o En grande partie : employés de chemins de fer, télégraphistes et téléphonistes, postiers, métallurgistes et ouvriers de nombreuses industries. Le tout sans compter les banlieusards trop éloignés de Paris pour pouvoir se rendre à leur besogne.

De plus, la mesure de faveur consentie au début par la T. C. R. P. aux chômeurs des tramways et du métro en leur accordant un demi-salaire provisoire, était rapportée, car la dépense serait devenue trop énorme… et combien de temps faudrait-il la prolonger ?…

Une question me tracassait. C’était très joli, d’arrêter la machinerie civilisée, pour enrayer le développement du Lichen ; mais comment allait-on détruire tous les foyers de contamination ? L’eau de javel paraissait bien peu efficace, à en juger par le métro, où elle n’avait pu empêcher le développement foudroyant du Lichen. Même si les autres procédés valaient mieux, il faudrait des semaines et des mois pour assainir Paris tout entier.