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Page:Varlet - La Grande Panne, 1930.djvu/239

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parler d’elle ; mais Géo était à son usine, à Saint-Denis, et Luce partie avec Lendor-J.-Cheyne, en avion, donner une conférence à Bordeaux, à ce que me dit Mme de Ricourt. Les ragots de la vieille dame ne m’intéressaient pas, et je la laissai à ses occupations.

La sympathie manifestée à « Mlle Lescure » par ma brave tante contribuait surtout à m’attirer chez les Frémiet ; mais je n’étais pas non plus insensible à l’accueil affectueux que j’y recevais. En outre, le poste du petit Oscar fonctionnait à nouveau, grâce à la boîte de piles et d’accus que son père avait enfin consenti à lui payer.

— Et le décret ? demandai-je, la fois où le gamin, tout guilleret, m’annonça la bonne nouvelle. Qu’en fais-tu, jeune sans-filiste ? Tu l’enfreins. Car des piles et des accumulateurs, si je ne me trompe, ce sont de ces « sources d’électricité » dont l’usage est interdit.

— Mais tout le monde en a, se rebiffa Oscar.

— Le fait est qu’à prendre le décret au pied de la lettre, nous sommes en contravention, reconnut mon oncle. Mais, comme dit le petit, tout le monde en a, depuis les grands journaux pour leurs haut-parleurs jusqu’au moindre particulier. La police électrique n’en est pas encore à faire des visites domiciliaires ; elle a d’autres chats à fouetter, avec les désinfections et les automobiles… En somme, il y a tolérance, comme les journaux l’ont fait remarquer.