Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/401

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Giotto. On composa en son honneur l’épitaphe suivante :

Hoc uno dici poterat Florentia felix
  Vivente : at certa est non potuisse mori.

Taddeo avait une manière de dessiner large et hardie, comme on peut le voir dans notre recueil, où se trouve le dessin du tableau qu’il peignit dans la chapelle de Sant’-Andrea à Santa-Croce de Florence (11).

Ce que nous avons dit à l’égard de Stefano peut aussi s’appliquer, quoique à un degré inférieur, à son condisciple Taddeo Gaddi, bien qu’ici le Vasari lui-même donne à entendre que ce dernier n’ait guère fait avancer l’art, et surpassé son maître Giotto. Mais nous ne saurions entièrement nous en rapporter à ce jugement. On peut voir encore aujourd’hui, dans l’église de Santa-Croce, un grand et beau travail de lui, qui doit lui faire accorder un plus haut rang dans l’estime. Et il ne faut pas oublier que Ghiberti, homme assurément aussi compétent que notre Vasari, et beaucoup plus à même, à cause de l’époque où il vécut, de se faire une opinion sur les maîtres de l’ancienne école, n’a point hésité à classer son tableau de l’église des Servites parmi les plus beaux qu’il connût.

Taddeo, l’élève bien-aimé de Giotto, occupa près de lui l’emploi que plus tard Jules Romain remplit