Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/507

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jouissants). Dès sa jeunesse, il s’appliqua avec tant d’ardeur au dessin et à la peinture, qu’il fut justement regardé comme un des plus habiles artistes de son temps. Il suivit la manière de Taddeo Gaddi, et exécuta dans son couvent ses premiers ouvrages, parmi lesquels on remarque le tableau du maître-autel, qu’il acheva l’an 1413, comme l’indique l’inscription de la bordure. On voit aujourd’hui, dans la chapelle des Alberti, du premier cloître du monastère degli Angeli, un Couronnement de la Vierge qu’il avait peint pour le couvent de San-Benedetto des Camaldules, hors de la porte Pinti, qui fut détruit l’an 1529 pendant le siége de Florence. À peu près à la même époque, il peignit à fresque, dans l’église de la Santa-Trinità, les chapelles des Bartolini et des Ardinghelli, où il introduisit dans un tableau les portraits du Dante et de Pétrarque. À San-Pietro Maggiore, il décora la chapelle des Fioravanti, et à San-Piero-Scheraggio, à Sant’-Iacopo-sopra-Arno, à la Chartreuse hors de Florence, et à San-Michele de Pise, il laissa des tableaux vraiment dignes d’éloges. À Florence, dans l’église des ermites Camaldules, dont il ne reste plus maintenant que des ruines, il fit entre autres choses un Crucifix et un saint Jean, qui furent très admirés. Don Lorenzo, après plusieurs mois de cruelles souffrances causées par un abcès, mourut âgé de cinquante-cinq ans. Ses frères lui donnèrent une sépulture honorable dans le chapitre de leur couvent.

De même qu’une souche produit souvent de nom-