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les difficultés de l’art, et il posséda au plus haut degré le dessin, l’invention, le goût, et, en un mot, tout ce qui caractérise un génie divin. Il se distingua par une facilité, une hardiesse et une rapidité d’exécution vraiment extraordinaires, et il tint toujours bien au delà de ce qu’il promettait.

Bertoldo hérita de tous les travaux de son maître Donato, et, entre autres, de la chaire en bronze de San-Lorenzo. Il répara et termina la plupart de ses bas-reliefs, tels qu’on les voit aujourd’hui.

Au milieu d’une collection de dessins de peintres et de sculpteurs célèbres, le savant et révérend Don Vincenzio Borghini, dont nous avons parlé en plusieurs occasions, a placé, l’un en face de l’autre, deux croquis de Donato et de Michel-Ange, au bas desquels il écrivit ces ingénieuses devises : Ή Δωνατὀς Βοναῥῥοτίζει ἤ Βοναῥῥωτὀς Δωνατίζει, ce qui signifie en latin : Aut Donatus Bonarrotum exprimit et refert, aut Bonarrotus Donatum.

On nous a reproché d’avoir gardé le silence sur l’origine de l’architecture, dans l’examen rétrospectif que nous avons consacré à cet art, à la suite de la biographie d’Arnolfo di Lapo. Aujourd’hui que nous allons encore redescendre et remonter la pente des temps, afin d’embrasser la sculpture dans son ensemble, aurons-nous égard aux exigences de la