Page:Vasari - Vies des peintres - t1 t2, 1841.djvu/877

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Novella, outre les choses dont nous avons déjà parlé, il enrichit de petites peintures le cierge pascal et plusieurs reliquaires que l’on met sur l’autel, aux jours de grande solennité.

Dans l’abbaye de la même ville, il fit, au-dessus d’une porte du cloître, un saint Benoît qui recommande le silence, et, à Cortona, le tableau du maître-autel de l’église des Dominicains.

À Orvietto, il commença, sur la voûte de la chapelle de la Madonna, dans la cathédrale, quelques prophètes qui furent achevés par Luca da Cortona (3).

Pour la compagnie du Temple à Florence, il peignit un Christ mort et, dans l’église des moines degli Angeli, un Paradis et un enfer, dont les figures sont en petite proportion. Les bienheureux brillent d’une joie céleste ; les damnés portent sur leurs visages l’empreinte de leurs péchés et de leurs crimes. Les élus franchissent en dansant la porte du paradis, et les réprouvés sont entraînés par les démons dans l’enfer pour être livrés à des tourments éternels. Ce tableau se trouve à droite en entrant dans l’église.

Pour les religieuses de San-Piero-Martire qui habitent aujourd’hui le monastère de San-Felice, Fra Giovanni peignit un tableau renfermant la Vierge, saint Jean-Baptiste, saint Dominique, saint Thomas, saint Pierre martyr et une foule de petites figures. On voit encore un autre tableau de sa main à Santa-Maria-Nuova (4).

Tous ces travaux ayant rendu célèbre en Italie notre religieux, le pape Nicolas V l’appela près de