Page:Vasari - Vies des peintres - t7 t8, 1841.djvu/363

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la carrière des arts, et deux filles, dont rime a épousé Davide, homme de talent et de jugement, qui, après avoir aidé son beau-père à exécuter toutes les constructions de Castello, travaille aujourd’hui, suivant le bon vouloir de Son Excellence, aux aqueducs de Florence, de Pise et de toutes les autres parties de l’État.



On n’a que trop disserté sur l’art de disposer et d’embellir les jardins. Aussi, nous garderons-nous bien d’augmenter les volumineuses élucubrations de tant d’auteurs en désaccord. Tout, à propos du jardinage, a été mis en question, et sur rien on n’a pu s’entendre, parce qu’en ceci comme en beaucoup d’autres choses, la subtilité des dissertateurs s’accroît en raison directe de la niaiserie du thème sur lequel ils s’exercent. Croirait-on qu’on ait nié ou affirmé avec une fureur et une dépense d’argumentation égales les grandes généralités que voici : y a-t-il ou n’y a-t-il pas un art à faire les jardins ? Cet art est-il ou n’est-il pas difficile ? Cet art est-il ou n’est-il pas un art d’imitation ? Pour résoudre ces incertitudes bouffonnes, on a beaucoup écrit, compulsé, et tout homme de bon sens qui connaît la matière s’étonne qu’on ait pu ramasser une telle quantité de paroles. Les habiles praticiens de l’Italie (et ce n’est ni la première fois ni la dernière que le Vasari nous le fait voir dans sa biographie du Tribolo)