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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/135

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Ainsi finissent les sortes de congrès.

Nous allons parler maintenant les querelles d’amour.

Une femme qui aime passionnément un homme ne peut souffrir d’entendre prononcer le nom de sa rivale, ni d’avoir aucune conversation à son sujet, ni d’être appelée de son nom par inadvertance. Si pareille chose arrive, alors commence une grande querelle : la femme pleure, se met en colère, agite sa chevelure, frappe son amant, tombe de son lit ou de son siège, et jetant à droite et à gauche guirlandes et ornements, s’étend de son long par terre.

L’amant, alors, doit essayer de l’apaiser par des paroles conciliantes, et en même temps, il la relèvera avec précaution et la mettra sur son lit. Mais elle, sans répondre à ses questions, avec une colère toujours croissante, courbera la tête de son amant en tirant ses cheveux, et, après l’avoir frappé une fois, deux fois, trois fois sur les bras, la tête, la poitrine ou le dos, se dirigera vers la porte de la chambre.

Suivant Dattaka, elle doit alors s’asseoir, l’air courroucé, près de la porte, et verser des larmes ; mais elle ne doit pas sortir, pour éviter de se mettre dans son tort. Au bout d’un certain temps, lorsqu’elle juge que son amant a dit et fait tout ce qu’il pouvait pour se réconcilier, elle doit l’embrasser en lui faisant