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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/148

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muet pendant trois jours, il est à craindre que la jeune femme ne se dégoûte de le voir aussi inerte qu’un pilier, et, désenchantée, ne vienne à le mépriser comme un eunuque. Vatsyayana est d’avis que l’homme doit commencer par la gagner et lui inspirer confiance, mais qu’il doit s’abstenir d’abord des plaisirs sexuels. Les femmes, étant de nature douce, veulent qu’on les aborde avec douceur ; si elles ont à subir un assaut brutal d’hommes qu’elles connaissent à peine, elles en conçoivent quelquefois la haine de l’union sexuelle, quelquefois même la haine du sexe mâle. L’homme doit, en conséquence, approcher la jeune femme avec les ménagements qu’elle désire, et l’emploiera les procédés capables de lui inspirer de plus en plus confiance. Ces procédés sont les suivants :

Il l’embrassera pour la première fois de la façon qui lui plaira le mieux, parce que cela ne dure pas longtemps.

Il l’embrassera avec la partie supérieure de son corps, parce que c’est plus facile et plus simple. Si la fille est d’un certain âge, ou si l’homme la connaît depuis quelque temps, il peut l’embrasser à la lueur d’une lampe ; mais s’il ne a connaît pas bien, ou si c’est une toute jeune fille, il doit alors l’embrasser dans l’obscurité.

Lorsque la fille aura consenti à l’embrassement, l’homme lui mettra dans la bouche un tambula ou