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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/149

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morceau de noix de bétel et des feuilles de bétel ; et si elle refuse de les prendre, il devra l’y engager par des paroles conciliantes, des prières, des serments ; enfin il s’agenouillera à ses pieds, car il est de règle que, si ombrageuse ou irritée que soit une femme, elle n’est jamais intraitable pour un homme à genoux devant elle. Au moment où il lui donnera ce tambula, il lui baisera la bouche doucement et gracieusement, sans émettre aucun son. Ce premier point obtenu, il la fera parler, et pour l’y engager, il lui adressera des questions sur des choses qu’il ne connaîtra pas ou prétendra ne pas connaître, et qui n’exigeront qu’une courte réponse. Si elle ne lui parle pas, il se gardera de la brusquer, mais il lui fera de nouveau les mêmes questions sur un ton conciliant. Si alors elle ne lui parle pas davantage, il la pressera de répondre, car, observe Ghotakamu que toutes les filles écoutent ce que les hommes leur disent, mais elles mêmes souvent ne disent pas un seul mot ». Ainsi importunée, la fille répondra enfin par un mouvement de tête ; tandis que, si l’homme la querellait, elle ne ferait pas même cela. Lorsque l’homme lui demandera s’il lui plaît et si elle l’aime, elle gardera longtemps le silence à la fin, pressée de s’expliquer, elle répondra affirmativement par un signe de tête. Si l’homme la connaissait avant le mariage, il devra s’entretenir avec elle par l’intermédiaire d’une amie qui peut lui être favorable,