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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/160

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distance d’elle, et reparaîtra tout près. Il se montrera épris du nouveau feuillage des arbres, et d’autres choses semblables. Il lui décrira les tourments qu’il endure pour elle. Il lui racontera le beau rêve qu’il a fait à l’occasion d’autres femmes. Dans les parties et assemblées de sa caste, il s’assiéra près d’elle et la touchera sous un prétexte ou sous un autre ; et, après avoir placé son pied sur le sien, il touchera lentement chaque orteil et pressera les extrémités des ongles ; s’il y réussit, il saisira son pied avec la main et répétera la même chose. Il pressera aussi entre ses orteils un doigt de sa main, lorsque la jeune fille se lavera les pieds ; et, chaque fois qu’il lui fera un cadeau ou en recevra d’elle, sa contenance et ses regards lui exprimeront l’intensité de son amour.

Il répandra sur elle l’eau qu’il aura reçue pour rincer sa bouche ; et, s’il se trouve avec elle dans un lieu solitaire, ou dans l’obscurité, il lui fera l’amour, et lui dira le véritable état de son esprit sans l’affliger d’aucune façon.

Chaque fois qu’il sera assis avec elle sur le même siège ou le même lit, il lui dira : « J’ai quelque chose à vous dire en particulier », et alors, si elle consent à l’écouter dans un endroit tranquille, il lui exprimera son amour par des gestes et des signes plutôt que par des paroles.

Lorsqu’il connaîtra bien ses sentiments à son égard, il se prétendra malade et la fera venir chez lui pour lui parler. Alors il lui prendra intentionnellement