Aller au contenu

Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/218

La bibliothèque libre.
Cette page n’a pas encore été corrigée

dommage que vous, une femme si excellente sous tous les rapports, soyez sous la domination d’un tel mari. Belle dame, il n’est pas fait même pour vous servir." L’entremetteuse parlera ensuite à la femme de la faible passion de son mari, de sa jalousie, de sa coquinerie, de son ingratitude, de son aversion pour les plaisirs, de sa sottise, de sa mesquinerie, et de tous les autres défauts qu’il peut avoir et qu’elle pourra bien connaître. Elle insistera particulièrement sur tel défaut ou imperfection qui lui paraîtra devoir être plus sensible à la femme. Si l’épouse est une femme-biche, et le mari un homme-lièvre, il n’y a rien à dire ; mais s’il était un homme-lièvre, et elle une femme-jument ou une femme-éléphant, alors elle lui ferait sentir la disproportion.

Gonikaputra est d’avis que, dans le cas où la femme en est à sa première intrigue, ou qu’elle n’a fait connaître son amour qu’avec toutes sortes de réticences, l’homme doit alors se procurer et lui envoyer une entremetteuse qui la connaisse déjà et en qui elle fait confiance.

Mais revenons à notre sujet. L’entremetteuse parlera à la femme du dévouement et de l’amour de l’homme, et lorsqu’elle verra grandir sa confiance et son affection, elle lui dira alors ce qu’elle devra faire, le la manière suivante : "Écoutez ceci, belle dame ; voilà un homme, de bonne famille, qui vous a vue, et qui en perd la tête. Le pauvre jeune