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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/285

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S’il y a deux amants, dont l’un est généreux, et l’autre prêt à rendre un service quelconque à la courtisane, certains Sages disent qu’il faut préférer celui qui est prêt à rendre le service ; mais, dans l’opinion Vatsyayana, un homme qui rend un service croit avoir tout gagné une fois la chose faite, tandis qu’un homme généreux ne pense plus à qu’il a donné. Ici même, la courtisane se décidera d’après l’utilité de bénéfices que pourra lui procurer son union avec ou l’autre.

Si l’un des deux amants est reconnaissant, et l’autre libéral, certains Sages disent qu’il faut préférer le libéral ; mais, dans l’opinion de Vatsyayana, c’est le premier qu’il faut choisir, car les hommes libéraux sont généralement hautains, brusques en paroles et sans égards pour les autres. Ces hommes libéraux auront beau avoir été longtemps liés avec la courtisane, s’ils viennent à lui découvrir quelque défaut, ou si une autre femme leur en dit du mal, ils n’ont cure des services passés et rompent subitement. L’homme reconnaissant, au contraire, ne brise pas tout d’un coup avec elle : il a égard à la peine qu’elle peut s’être donnée pour lui plaire. Ici encore, le choix sera déterminé par les probabilités de l’avenir.

Lorsque la courtisane trouve à la fois une occasion de satisfaire à la requête d’un ami, et une chance de gagner de l’argent, les Sages disent qu’elle