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Page:Vatsyana - Le Kama Soutra, 1979.djvu/317

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Les gens des contrées méridionales croient qu’il n’y a point de plaisir sexuel véritable si le Lingam n’est perforé, et, en conséquence, ils se le font percer comme on perce les lobes des oreilles à un enfant pour y mettre des boucles d’oreilles.

Or, si un jeune homme veut se perforer le Lingam, il doit le percer avec un instrument très aigu, puis se tenir dans l’eau aussi longtemps que le sang continue à couler. Le soir, il aura un commerce sexuel, actif même, de manière à nettoyer le trou. Après cela, il continuera à laver le trou avec des décoctions, et il l’agrandira en y introduisant de petits morceaux de roseau et de la wrightia antidysenterica, qui élargiront Graduellement l’orifice. On peut aussi le laver avec de la réglisse mêlée de miel, et, pour agrandir le trou, employer la tire du fruit du simapatra. Enfin, on devra oindre le trou avec un peu d’ huile.

Dans ce trou pratiqué au travers du Lingam, on peut mettre des apadravyas de diverses formes, tels que le rond, le rond d’un côté, le mortier de bois, la fleur, le brassard, l’os de héron, l’aiguillon à éléphant, la collection de huit balles, la mèche de chevreaux, et d’autres objets dénommés suivant leur forme ou la manière de s’en servir. Tous ces apadravyas doivent être raboteux au-dehors, selon leur objet particulier.