Page:Vay - L’Église dans l’État.djvu/16

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prix et une table pauvre, se fit riche et puissant seigneur.

Comme au souffle de cette parole divine dont il était l’interprète, il se forma pour lui des fiefs et des trésors !

Ses ressources, si petites qu’elles auraient pu tenir d’abord dans la main, prirent bientôt d’immenses développements.

Le simple surveillant des premières assemblées de fidèles, devint un prélat arrogant toujours prêt à disputer au pouvoir temporel des droits incontestables. On le voit tantôt flatter, tantôt combattre l’autorité souveraine, et de ces flatteries ou de ces luttes il retire toujours quelque avantage.

Un ancien[1] conseillait aux rois

  1. Aristote, Polit., liv. 5, chap. II.