Page:Vay - L’Église dans l’État.djvu/45

La bibliothèque libre.
Le texte de cette page a été corrigé et est conforme au fac-similé.

ses inspirations adorables, en évitant toutefois de se considérer comme un être exceptionnel au sein de la civilisation.

Spectateur de toutes les agitations du cœur humain et connaissant tout ce qu’il peut contenir, joie ou peine, bonheur ou misère, il ne sollicitera jamais les confidences, il attendra l’heure des aveux, le moment où son frère viendra le prendre pour juge de sa conduite et lui dira :

« Voilà ce que j’ai fait ; ai-je bien ou mal agi ? magistrat de ma conscience, c’est à vous de prononcer ! »

Oui, dans la société moderne, cet homme ne sera qu’un magistrat chargé de proclamer les principes de la loi religieuse et morale, les admirables doctrines de l’Évangile.