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Marche. — Les symptômes de l’immobilité ne se présentent pas toujours avec la même intensité ; ainsi on a remarqué que des chevaux exécutaient assez facilement les mouvements de mastication et de recul lorsqu’ils s’étaient reposés, à tel point qu’on pouvait se tromper sur leur état et croire qu’ils étaient en parfaite santé. Mais quand on les a fait travailler pendant quelque temps, et surtout lorsqu’ils ont été exposés au soleil, les symptômes de l’immobilité s’accentuent beaucoup, et ils s’aggravent même tellement quelquefois qu’on ne peut plus rien faire des animaux.

On a cherché à s’expliquer comment agissait le travail comme cause aggravante de l’immobilité, et on est arrivé à cette interprétation par l’accélération de la respiration et de la circulation pendant l’exercice, qui fait que la tension dans le système circulatoire cérébral a augmenté, et détermine ainsi une plus grande compression sur la substance cérébrale elle-même.

Les mêmes phénomènes se reproduisent encore quand on considère les animaux malades pendant les diverses saisons ; ainsi en hiver, les symptômes de l’immobilité échappent le plus souvent à l’œil de l’observateur, et ces animaux peuvent alors servir aux divers usages auxquels ils sont destinés ; mais en été, les symptômes s’accentuent à tel point qu’on ne peut utiliser l’animal pour aucun service. Cela s’explique encore par l’accélération de la circulation, car en été l’air étant plus chaud, il est dilaté et