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IV



Heures de paix, temps de naguère,
Charmes de celle, hélas ! qui l’attendait toujours
Avec son âme et son amour,
À l’autre bout des mers et de la terre,
Il négligea, brutalement, vos doux appels.
Son cœur grandi avait changé à un point tel
Qu’il ne s’angoissait plus que des forces profondes
Qui font d’un cœur humain le cœur même du monde
Et lui donnent pour large et formidable loi
On ne sait quel allègre et merveilleux effroi.
Heures de paix, temps de naguère, ardeur, oubli,
Image d’or dont l’or jour à jour a pâli ;
Oh ! qu’elle fut tragique et sanglotante
Cette heure et cette nuit d’hiver,