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Des thyms et des genêts de la bruyère,
Foulaient les cœurs, quand il rentrait de guerre,
— Branches tortes, branches mortes —
Les pauvres vieux longtemps s’oublient
À remuer, avec mélancolie,
Ce passé mort, depuis quels temps ?
Le froid les prend, le froid les gerce,
Le froid les tient, le froid les berce ;
Les pauvres vieux sont las et lents
Ils ne voient pas le grand froid blanc
— Fleurs nouvelles, fleurs mortelles —
Ils se sont joint les mains et se rappellent
Aussi le soir qu’il la choisit pour sa compagne.
C’était près du foyer, dans la maison ;
Il prit deux beaux tisons
Tout coruscants de feux et d’étincelles ;
Il les unit et la flamme fidèle
Les envahit et lentement les consuma.