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SAINT AMAND
Et seul, n’ayant foi qu’en lui-même
Puisque son Dieu songeait en lui,
Il s’en était venu, par les chemins fortuits,
Ténébreuse forêt dont le soleil levant
Avait peine à trouer la frondaison profonde,
Nuages d’ombre et d’or armés de vent
Qui accouriez du bout du monde,
Cris des bêtes et tumulte de voix
Et batailles, au fond des bois,