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fois grosse comme la terre, dont elle n’est visible que comme une étoile de sixième grandeur à sa plus courte distance, apparaissait alors très-distinctement à l’œil nu. Toutefois, on ne voyait aucun de ces huit satellites qu’elle entraîne avec elle sur son orbe elliptique, qu’elle emploie quatre vingt-quatre ans à décrire et qui l’éloigne en moyenne à sept cent vingt-neuf millions de lieues du soleil.

Quant à la dernière planète du système solaire, — la dernière jusqu’au moment où quelque Le Verrier de l’avenir en découvrira une autre plus éloignée encore, — les Galliens ne pouvaient l’apercevoir. Palmyrin Rosette la vit, sans doute, dans le champ de sa lunette ; mais il ne fit à personne les honneurs de son observatoire, et on dut se contenter d’observer Neptune…dans les livres de cosmographie.

La distance moyenne de cette planète au soleil se mesure par un milliard cent quarante millions de lieues, et la durée de sa révolution est de cent soixante-cinq ans. Neptune parcourt donc son immense orbite de sept milliards cent soixante-dix millions de lieues avec une vitesse de vingt mille kilomètres à l’heure, sous la forme d’un sphéroïde, cent cinq fois plus considérable que celui de la terre, autour duquel circule un satellite à une distance de cent mille lieues.

Cette distance de douze cents millions de lieues environ, à laquelle gravite Neptune, paraît être la