Page:Verne - Hector Servadac, Tome 2.pdf/225

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Précisément, Palmyrin Rosette, toujours aux aguets, était arrivé pendant que ces paroles s’échangeaient entre Ben-Zouf et Isac. L’occasion lui parut bonne pour tenter l’aventure, et il entra aussi en matière.

« Tiens, maître Isac, dit-il, vous avez besoin de café ?

— Oui… monsieur le professeur, répondit Isac Hakhabut.

— Vous avez donc tout vendu ?

— Hélas ! j’ai commis cette faute !

— Diable ! C’est que le café vous est nécessaire ! Oui !… oui !… Cela réchauffe le sang !

— Sans doute… et dans ce trou noir, je ne puis pas m’en passer !…

— Eh bien, maître Isac, on va vous en donner une quantité suffisante pour votre consommation.

— N’est-ce pas, monsieur le professeur… et, quoique je l’aie vendu, ce café, j’ai droit comme un autre d’en prendre pour mon usage !

— Certainement… maître Isac… certainement !… Et vous en faudra-t-il une grande quantité ?

— Une livre seulement !.. Je le ménage avec tant de soin !.. Cela me durera longtemps !

— Et comment pèsera-t-on ce café ? demanda Palmyrin Rosette, qui, malgré lui, accentua légèrement cette phrase.

— Avec mon peson !… » murmura le juif.

Et Palmyrin Rosette crut surprendre comme un