soupir qui s’échappait de la poitrine de maître Isac.
« Oui… répliqua-t-il… avec le peson ! Il n’y a pas d’autre balance ici ?…
— Non !… répondit Isac, qui regrettait peut-être son soupir.
— Eh ! eh ! maître Isac !… Ce sera avantageux ! Pour une livre de café, on va vous en donner sept !
— Oui… sept ! c’est bien cela ! »
Le professeur regardait son homme, il le dévisageait. Il voulait lui faire une question… Il n’osait, pensant, avec raison, qu’Isac ne lui dirait pas la vérité, qu’il voulait à tout prix connaître.
Cependant, ne pouvant plus contenir son impatience, il allait parler, lorsque Ben-Zouf revint.
« Eh bien ? demanda vivement Isac Hakhabut.
— Eh bien, le gouverneur ne veut pas… répondit Ben-Zouf.
— Il ne veut pas qu’on me donne du café ! s’écria Isac.
— Non, mais il veut bien qu’on t’en vende.
— M’en vendre, mein Gott !
— Oui, et cela est juste, puisque tu as ramassé tout l’argent de la colonie. Allons, voyons la couleur de tes pistoles !
— Me forcer à acheter, quand un autre…
— Je t’ai déjà dit que tu n’étais pas un autre ! Achètes-tu, oui ou non ?
— Miséricorde !